Hieronymus a écrit:Merci pour ces précisions utiles.
J'avais moi aussi constaté que l'utilisation de la divise sous le chef comme échappatoire à l'enquerre est plutôt récente (plutôt XIXe je dirais). Dans les armes anciennes, on trouve très peu d'exemple de métal sur métal ou couleur sur couleur.
Je retiens qu'il n'a jamais été question de "voir" la devise sur le chef.
Dans le cas d'une "partition" 2/3-1/3 du chef sur le champ, l'enquerre tombe réellement, et pas uniquement par un artifice (pièce partitionnée sur champ).
La vision "récente" de la devise accolée sous le chef est par contre plus sujette à pinaillage je trouve. le chef et la devise sont bel et bien posés directement sur le champ...
Certes, mais dans l'expression de Duhoux par exemple «un chef même peut être SOUTENU d'une devise quand celle-ci,
toujours d'un émail spécial, est placée directement au-dessous de lui.» le fait d'employer
toujours d'un émail spécial signifie non pas qu'on a "inventé" un nouvel émail, mais que pour l'une, on utilise un émail différent de l'autre, bien qu'il s'agisse de deux pièces indépendantes, donc comme s'il s'agissait d'une figure unique, partitionnée, ou dont une pièce est considérée comme composante de l'autre, telles les griffes du lion quand il est dit "armé de...".
Viton définit ainsi «se dit d'un chef qui paraît posé sur une divise» là aussi, il ne donne pas à la divise une existence effective : il parait posé sur - sous entendu cette divise fait partie du chef.
Quant à De Boos, il dit : «soutenu : qualifie le chef lorsqu'il est bordé dans sa partie inférieure d'une burelle d'un émail particulier.» Là aussi bordé indique que la burelle joue le rôle de bordure, et la bordure d'une figure, fait partie de cette figure, et n'a pas d'existence propre.
Dans ces façons de voir, on a plus affaire à un chef doté d'un attribut supplémentaire qu'à une partition, et en cas d'enquerre, l'attribut supplémentaire ne la lève que visuellement... On retrouve les cas douteux des bordés de , remplis de , etc...