[Mammifère] Lions et léopards

Rappel du premier message :

Pourrait-on imaginer un classement par date de ces lions ?

Un Leo au XIIe n'étant pas le Lion du XVe ...

Ca pourrait être intéressant pour voir d'où vient le lion tellement stylisé que nous connaissons ...

A ce sujet, O Neubecker suppose même dans son ouvrage suppose comme origine possible de la position des membres de certains meubles la nécessité esthétique de camoufler les rivets des énarmes (comme la chaîne de Navarre, les membres du lion etc..) Vrai? faux? Je ne sais pas je n'y étais pas...Possible...Assurément...

Ami Bertand de Malempré,

Ce n'est pas tout à fait ce que suppose le Sieur Neubecker ! Enfin ... il me semble.

Adieu vous dis Ami Bertand de Malempré.

Wilfried de Wahldberg

Ami Bruno,

Sachez que feu docteur Ottfried Neubecker (auteur de nombreux ouvrages et articles concernant l’héraldique dont le Grand Livre de l'Héraldique), à été conférencier à l'Université de Berlin Ouest, Directeur de la société héraldique allemande Wappen Herold, conseiller de l'Académie Internationale d'Héraldique et à présidé aux destinées de la Fédération Internationale des Associations de Vexillologie.

Adieu vous dis Ami Bruno.

Wilfried de Wahldberg

Il me semble pourtant qu'il attribue à cette réalité technique la position bien particulière de certains meuibles héraldiques.

Toutefois, pas plus lui que nous n'ayant été là lors de la prise de décision, je crains qu'en cette matière comme en d'autres la certitude nous échappe. Par contre rien n'empèche de se servir du meuble pour camoufler la fixation.

édit: C'est bien ce qu'il me semblait, il évoque cette possibilité ce que j'ai traduit pas "suppose" mais ne tranche pas.
Or donc je le maintiens: certain sûrement pas, possible assurément.

Le bonjour vous souhaite messeigneurs.

Ami Alban, vous les trouvez laids.....Ces lions vous font donc "rugir" !!!

Texte de L'abbé Lelégard, trouvé dans le fascicule sur le Chateau de Pirou.
Cordialement , corwin



Les Léopards de Normandie
Marcel Lelégard

L’une des hontes de ma vie dont je traînerai le remords jusqu'à mon trépas, sera d'avoir recouvert le catafalque de Louis Beuve d'un grand drap rouge à deux léopards d'or, dans la cathédrale de Coutances, le 12 août 1949, pour le service trentain que la Normandie lui célébra.
Georges Lernesle, puis Albert Desile me dirent chacun à leur tour: « Ch'est troués qu'il en faut! » Si je cite cet épisode, c'est pour témoigner que je suis sans préjugés. Il y a eu un temps où j'ai cru de bonne foi que les armes de Normandie ne comportaient que deux léopards, car c'était ce que je pouvais voir sur le frontispice ou la page de titre d'ouvrages relativement anciens: « Histoire générale de Normandie» par Gabriel du Moulin, à Rouen chez Jean Osmond, 1631 : « Histoire ou chronique de Normandie », éditée par Martin Le Mégissier en 1581, à Rouen.
Je voyais ces mêmes armoiries ornant les cartouches de nombreuses cartes géographiques anciennes des XVIIe et XVIIIe siècles de la « province», ou « gouvernement de Normandie ».
Par ailleurs, j'avais fait la connaissance du marquis Louis de Saint-Pierre, qui avait sur cette question des idées péremptoires, qu'il exposait doctoralement: les « armes primitives de la Normandie sont à deux léopards, car les armes les plus simples sont les plus anciennes. Celles qui comportent un léopard de plus portent la marque d'une « brisure », c'est celles que nous avons attribuées à l'Angleterre, notre conquête ».
Cette belle théorie, transposant imaginairernent au XIIe siècle des règles qui ne se feraient jour que beaucoup plus tard, ne reposait en fait sur rien du tout. Elle était totalement erronée.
Quiconque veut suivre de façon impartiale et scientifique l'histoire de ce blason doit se reporter aux documents sigillographiques irréfutables.
La plus ancienne figuration de l'écu (rouge) à léopards (d'or) apparaît sur le sceau équestre de Richard Cœur-de-Lion, duc de Normandie et roi d'Angleterre, appendu à une charte datée du 18 mai 1198. Et les léopards y sont bel et bien au nombre de trois. Ce blason et ce sceau avaient été adoptés par Richard Cœur-de-Lion après sa captivité au retour de la croisade, car auparavant il portait semble-t-il des lions affrontés, plus ou moins inspirés peut-être, des lionceaux qu'avait portés Geoffroy Plantagenêt son grand-père.
On ignore quelles armes avaient été celles de Henri II, car l'écu, à cette époque des origines de l'héraldique, était encore purement personnel, non héréditaire. C'est au tournant du XIIe au XIIIe siècle qu'on le voit devenir transmissible. À la mort de Richard Cœur-de-Lion, en 1199, son frère et successeur Jean Sans-Terre le garde sans modification, et le fils de celui-ci, Henri III, le conservera tel quel en recueillant sa succession en 1216.
Toutefois, il faut bien noter que les armes sont celles du prince et non celles de la terre, duché, ou royaume. La Normandie à proprement parler n'a jamais eù d'armes. Ce sont ses ducs qui en avaient, et encore, seulement à partir de la fin du XIl' siècle ainsi Guillaume le Conquérant ne les a jamais connues.
Lorsque Philippe Il Auguste rattache la Normandie à la couronne de France en 1204, il ne lui donne pas un nouveau duc.
Ce n'est qu'en 1339 que Philippe de Valois, roi de France, désigne son fils Jean comme duc de Normandie. Quel blason va porter le prince 7 Tout simplement les armes de France: d'azur semé de fleurs de lys d'or, avec une bordure rouge pour « brisure» afin d'éviter la confusion avec les armes du roi son père, et lorsque ce même Jean, devenu roi, (jean le Bon) désignera pour duc de Normandie son fils le Dauphin Charles, quel blason portera celui-ci 7 Un écartelé aux 1e et 4e quartiers de France, et aux 2e et 3e quartiers: des dauphins de Viennois ; dans tout cela point de léopards 1 Les armes sont celles du prince, issu de la Maison de France. Les léopards n'étaient point totalement oubliés. Cependant en 1279, Édouard Ie qui est toujours duc de Normandie dans les îles de Jersey et Guernesey (la Normandie insulaire) concède au bailliage des îles un sceau à trois léopards, puis en 1304, chaque Ile devient un bailliage indépendant avec son sceau particulier, chacun à trois léopards. Quand verra-t-on apparaître des blasons à deux léopards seulement ?
Ce ne sera pas avant 1426, et c'est le roi d'Angleterre Henri VI ou plus exactement son oncle le duc de Bedford, régent du Royaume, qui, à cette date, fixe pour l'Échiquier de Normandie un écu à deux léopards surmonté d'une fleur de lys, puis en 1432 on voit apparaître pour le sceau du conseil du roi séant à Rouen un écu à deux léopards sur un semis à fleurs de lys.
C'est de 1432 à 1436 que le duc de Bedford fonde les diverses facultés qui constituent l'Université de Caen. Il leur accorde un sceau à deux léopards. Après la guerre de Cent Ans, lorsque le prince Charles de France, en rébellion contre son frère le roi Louis XI, à la tête de la Ligue du Bien Public, force la main du roi au traité de Romorantin (1465) et l'oblige à le reconnaître duc de Normandie, il n'adopte pas pour blason des armes dérivées de l'écu de France, mais il prend purement et simplement celles de l'Université de Caen : de gueules à deux léopards d'or. Hélas son duché va être bien éphémère: Louis XI l'oblige à y renoncer en 1469 et le 9 novembre de cette même année, il fait briser l'anneau ducal à coups de marteau sur une enclume en pleine séance de l'Échiquier.
En résumé et de façon claire et précise, la France n'a pas de blason: seules les maisons qui ont régné sur elle avaient des armoiries. Les Capétiens portaient d'azur semé de fleurs de lys d'or, les Valois et les Bourbons ont porté d'azur à trois fleurs de lys d'or, Napoléon 1e et Napoléon III d'azur à l'aigle d'or empiétant un foudre.
De même, la Normandie n'a pas, personnellement, d'armoiries. Elle a porté les armes de ses ducs. Les plus anciennes et les plus vénérables, portées dès la fin du XlIIe siècle sont de gueules (c'est-à-dire rouges) à trois léopards d'or. Le blason à deux léopards d'or est celui de l'Université de Caen fondée par le duc de Bedford, ces armes ont été portées également par Charles de France, éphémère duc de Normandie théoriquement pendant quatre ans, mais dont le « règne» sans gloire ne dura effectivement que trois mois.
Si les Normands veulent adopter pour la Normandie un blason et un étendard, on comprendra qu'ils prennent ceux de Richard Cœur-de-Lion, plutôt que ceux du minable Charles de France, qui, dans sa rébellion contre le roi de France son frère, avait adopté les armes proposées par l'occupant vers la fin de la guerre de Cent Ans.

Petite demande aux spécialistes du crayon (ou de la palette graphique)

Quelqu'un pourrait-il m'isoler un lion stylisé Guelre ?
En gros, prendre le Flandre ci-avant, retirer l'or et si possible m'en faire une ombre de lion ?

Fais selon ta disponibilité ;-)

Ce que je cherche spécifiquement c'est quelque chose de très semblable au lion de guelre. Pour être précis, je tente de me faire un écu bois-peint de 30cm x 30cm portant les armes de ... Brabant simple.

Je pense que par après je me lancerais bien dans le Limbourg simple pour arriver en 3è écu à un Brabant-Limbourg.
Voire même ... me faire un quatrième écu avec les armes du forum et un cinquième avec mes armes et un sixième avec ... bah, je trouverai bien d'ici là ^^

En fait, j'ai tenté un "calque" de l'écu Flandre précité...

J'en suis arrivé à un écu au lion tracé au trait, noir/blanc et je l'ai un peu agrandi.

Il faut que je le poste ce soir.

Je peux te le redessiner en vectoriel si ça t'intéresse. En attendant voici une image à un formant permettant une relative exploitation :

Bonsoir à tous, bonsoir Romuald,

Voici mon image comme promis:



Le même, après redimension:



Voilà pour vous, libre de téléchargement, s'ils le méritent

C'est pas un Michel-Ange d'accord, mais ce n'est pas un Picasso non plus

A bientôt.

J'ai lu une fois (dans les perles du bac, je crois) pour Michel Ange : "Mickey l'Ange".....
et ton oeuvre est bien meilleure qu'un Picasso (à mon goût)!

Superbe ! Je crois que je vais prendre les 2 ^^
En fait, je pensait utiliser une méthode calque pour peindre un écu Brabant sur du bois, mais je pense que je vais imprimer les 2 croquis à la bonne dimension et que je vais me faire ça à main levée... ça me cassera moins la tête ^^

Bien entendu, les photos des différentes étapes seront mise à votre disposition ;-)

Bonjour et merci à vous,

... Mon plaisir de faire plaisir...

Et si ça plaît en plus

Romuuu J'ai encore trouvé ça, en réserve,
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Heraldique_meuble_lion_rampant_gelre.svg



Blasons et meubles vectorisés depuis l'oeuvre originale.
http://commons.wikimedia.org/wiki/Armorial_de_Gelre

Wahou !
Mais euh ... (certains comprendront ^^)

Z'avez pas, en vectoriel, un lion à queue fourchue passée en sautoir, couronné ? ... a tout hasard

C'est presque le même, sauf que l'ombre n'est que tracée.

Z'avez pas, en vectoriel, un lion à queue fourchue passée en sautoir,
couronné ? ... a tout hasard

C'est plus facile de faire un tracé d'après modèle

...l'étais une fois...



En conclusion... , j'ai pas ça en stock

Un choix d'images en fonction de la demande







J'ai pas mieux

Et celui-ci ?
Pour rester dans le Gelre ^^


http://img139.imageshack.us/my.php?image=gelre157qs5.jpg

Bien vu, l'avais pas repéré çui-là,

Il sera plus facile à calquer, pas vrai Romu

La technique du calque:
1° d'abord choisir le...
... bah Tu sais comment faire, pas vrai une fois

Romuald de Vaisneau a écrit:

Ce que je cherche spécifiquement c'est quelque chose de très semblable au lion de guelre.

... je me lancerais bien dans le Limbourg simple pour arriver en 3è écu à un Brabant-Limbourg

C'est cadeau mais pas du gâteau, si ça peut t'aider...





On fait ce qu'on peut

Et aucun des lions n'est lampassé ?!?

Pffffffff m'en sortirai jamais avec ce lion de Limbourg...

Bonsoir Rolland,

Rolland de Glabbecke a écrit:Et aucun des lions n'est lampassé ?!?

Pffffffff m'en sortirai jamais avec ce lion de Limbourg...

Mais ouiiiiii ils sont lampassé Ils sont pas muet les Limbourgeois tout de même...

C'est le "truc" noir pointu qui sort de sa gueules. On le voit même sur l'écartelé

Bon, Ben oui, c'est pas grand non plus hein

Description sortie du facsimilé :

Die Hertog van Brabant (Wenceslas de Luxembourg, duc de Brabant (1355) de Lothier et de Limbourg ; +1383) : éc. 1/4 de sa. au lion d'or arm. lamp. de gu. (Brabant) 2/3 d'arg. au lion à queue fourchue de gu. lamp. d'az. cour. d'or (Limbourg)


Pour l'autre présenté en premier par Vermant : Die He.v. Valkenborch : d'arg. au lion cour. de gu. queue four. lamp. d'az.

Pour info, dans le Bellenville, le Limbourg est repris armé et couronné d'or, lampasé d'azur

Romuald de Vaisneau a écrit:Description sortie du facsimilé :

Pour l'autre présenté en premier par Vermant : Die He.v. Valkenborch : d'arg. au lion cour. de gu. queue four. lamp. d'az.

Je n'avais même pas repéré la différence , je pensais qu'il était de Limbourg (vu l'écartelé que je savais de Brabant-Limbourg ).
Mea maxima culpa

On va dire qu'il était tard (chuuut ).

Bah ... pas facile de faire la différence entre les couleurs à partir d'une photo en noir et blanc

Quoi, comment, qu'ouïs-je,

C'était pas en couleurs

Bonsoir Rolland, Romuald, Verrmant, Michel...

je crois que vous pourriez trouver sur le site "Héraladique européenne" quelques beaux exemples de lion passant à queue fourchue passée en sautoir, couronné..

enfin il me semble bien en avoir vu.