Signification de Choet (picard)

Bonjour,

Afin de constituer l'armorial "imaginaire" de ma famille, je recherche la signification du sobriquet de mon ancêtre direct François, dit Choet Biendiné qui vivait en 1668 à Picquigny (Somme, France).
Je dois avouer, à ma grande honte, que mes connaissances en langue picarde sont quasi-inexistante. Il m'a semblait que Levyryl, ici membre, était picard. Peut-être saura-t-il me renseigner ?

Merci.

Choet doit évoquer la chouette ou le chat-huant !

Merci La Criante. Je me mets donc en quête de ce volatile.

Comme en Picardie le patronyme Cauet provient étymologiquement de l'ancien picard "cauwe", signifiant en effet chouette, il est possible que Choet en découle aussi...

Merci encore.
Cela confirme mes suppositions. En effet j'ai découvert un extrait de texte (malheureusement sans référence) à coté du nom de mon ancêtre disant :
"Autre "corbeau" aux bois de la .... pour assister les pestiférés (1668)"
J'imagine qu'il a aidé des pestiférés (?) en portant un masque semblable à ceux des médecins du moyen-âge qui lui aurait valut ce surnom. Il y a bien eu la peste dans la région en 1668-1669.

Passionnant ces petites anecdotes !

Il est vrai que les masques médicaux de ces époques avaient de quoi ressembler à des faces d'oiseaux !!

Finalement ça ne vient pas de la chouette, mais bien du corbeau ! J'ai trouvé, assez récemment, un "Dictionnaire étymologique des noms de famille" par Marie-Thérèse Morlet, Librairie Académique Perrin 1991,1997 pour mon édition.
Cahu(Lorraine, Normandie, Picardie) forme masculine du picard cauë, ancien français choe, chue, : choucas, issu de l'ancien français kawa. Dérivés: Cahuet, Cahouet. (page 157).
Caucal (Midi), féminin Caucale, a désigné en occitan la corneille (d'église). Ce sobriquet s'est appliqué à une personne à la voix criarde comme celle de l'oiseau; avec un autre suffixe Caucas, Caucanat.(page 180).
Couet, Couët, variante Cauwet, diminutif de l'ancien français cawa, ancien picard caüe choucas, espèce de corneille, sobriquet qui a du s'appliquer à une personne criarde, d'après le cri de l'oiseau.
L'hypothèse du masque de médecin en bec de corneille est tout à fait plausible. Ce bec contenait des herbes dont on espérait une action filtrante ou protectrice contre les mauvaises haleines, les miasmes des lieux où se trouvaient des pestiférés ou autres malades.
Je ne suis pas picard, je suis seulement en fonctions en Picardie, donc je ne connais nullement la langue picarde.

Merci levyryl, partons sur le corbeau donc.

Ma famille n'a jamais détenu la moindre parcelle de noblesse du coté paternel et ne voyez dans cette exercice qu'un amusement, une distraction intellectuelle sans prétention. Et le blason n'est pas noblesse !

Ainsi François, s'il avait jamais eut l'idée incongrue de porter un blason, se serait sans doute inspiré de son surnom mais encore plus de sa profession : bâtelier (de pères en fils, d'oncles en neveux, de cousins en... etc. La famille va exercer cette profession pendant près de 150 ans !).

J'imagine quelque chose de simple pour un homme simple voulant laisser sa marque :
D'argent à la barque de sable, voguant sur une rivière d'azur, à la corneille de sable en pointe, becquée et membrée de gueules.



À vos commentaires (ou pas !) sur cette fantaisie.

L'argent à la barque de sable occupe dans votre (joli) dessin, plus de place que la corneille en pointe. Sinon, j'aurais proposé un coupé, avec une fasce ondée brochant sur le coupé, si vous aviez adopté des couleurs différentes. Mais là, nous avons argent en haut (en termes vulgaires) et argent en bas (termes vulgaires encore). Dans votre blasonnement, cette similitude n'est pas mise en évidence. Je serais partisan de mieux proportionner ces composants, vous avez trop d'espace (de ciel?) au dessus de la barque, on peut rogner, et basculer un peu votre "rivière" pour en faire une vraie fasce ondée. Nous aurions ainsi "d'argent à la fasce ondée d'azur, accompagnée en chef d'une barque de sable et en pointe d'une corneille du même, becquée et membrée de gueules".
Il y aurait sans doute lieu de préciser que la barque est gréée d'une voile.....

Suite à vos remarques, voila où j'en suis :



Coupé, au un, d'azur, à la barque d'argent, au deux, d'or, à la corneille de sable, becquée et membrée de gueules, à la burelle ondée d’argent brochante sur la ligne du coupé.

Je crois la composition équilibrée.

La composition est plaisante.

Je croyais avoir (presque) tout compris : il n'en est rien ! Je désespère ..........
Pourquoi cette burelle d'argent broche sur de l'or sans que personne ne proteste ?

Parce que c'est un coupé et que la burelle (ne serait-ce pas plutôt une trangle ?) broche la ligne de partition. (Enfin, si moi aussi j'ai bien compris quelque chose... )

Les pièces ou meubles qui brochent dérogent à la règle de contrariété des métaux : l'explication de Daphi est la bonne.

Je crains que vous ne disiez pas la même chose, à mon sens.
Daphi dit qu'il n'y a pas enquerre car la burelle broche la ligne de partition et donc pas l'or.
Levyryl va au delà et dit que les pièces brochantes en général se posent où bon leur semblent..........

Il manquait juste un détail : la trangle ondée broche effectivement sur la partition mais sur l'azur et l'argent !

Ce n'est pas une burelle mais bien une trangle car les burelles sont toujours en nombre pair.

"la trangle ondée broche effectivement sur la partition mais sur l'azur et l'argent !"
je décroche définitivement ..........
La trangle ondée est d'argent et broche sur l'azur et l'or du coupé , non ? s'agissant du deuxième dessin

Je pense, oui. On devrait arriver à :

Coupé, au un, d'azur, à la barque d'argent, au deux, d'or, à la corneille de sable, becquée et membrée de gueules, à la trangle ondée d’argent brochant sur l'azur et l'or.

gonsans a écrit:La trangle ondée est d'argent et broche sur l'azur et l'or du coupé , non ? s'agissant du deuxième dessin

Oui, c'est bien celà. La trangle chevauche une partie d'azur et une partie d'argent, le trait de partition n'ayant pas d'épaisseur.

J'en reviens au dessin : il est dommage que la barque paraisse en lévitation au dessus de la trangle ondée comme s'il n'y avait pas de lien entre ces deux meubles.

Je dirais que la barque vogue sur un fleuve d'azur, la trangle étant l'écume de la rive où, sur le sable dorée une corneille s'est posée.

Une autre idée, juste pour voir ce sujet sous un autre angle :

L'idée est fort bonne et cet écu me semble assez réussi !

Très joli ! Trop joli même pour un simple batelier.

il n'y a pas de sot métier

Voici la suite de mon armorial imaginaire. Jacques (1671-1723) succéda à François, il fut son second fils, mais il n'est pas sûr que l’ainé, Enoch, ait survécu. Je n'ai aucune anecdote sur son compte pouvant illustrer mon propos. Considérons qu'il conserva le blason de son père (Il fut bien sûr : batelier...).

Vint ensuite ses enfants, et l'un d'eux fut mon ancêtre puisque c'est le propos de cette fantaisie. C'était un cadet, batelier, et son nom était Louis « L'Ange » Biendiné (1715-1787). Je sens à ce sobriquet l'héraldiste frétiller ! Je vous propose humblement d'imaginer son blason.