Vient de sortir aux éditions du Seuil, le "Livre des Devises", qui devrait intéresser nombre de passionnés d'héraldique puisque les devises font corps avec les blasons.
Voici un court extrait de l'introduction :
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Voici un court extrait de l'introduction :
La forme originelle de la devise – cri ou adage – a donc suivi le développement des usages héraldiques, d’autant plus que la sentence faisait souvent allusion au patronyme (voyez, entre mille exemples, « A TOUT VENANT BEAU JEU », de la maison de Beaujeu, ou « J’AY VALU, VAULX ET VAULDRAY » de la famille de Vaudrey), à quelque figure du blason (comme « ON ENTEND LOIN HAUTECLOCQUE » qui évoque les trois cloches ornant le blason de cette famille), au cimier des armoiries (« A NIDO DEVOTA TONANTI » des Foresta), ou encore, comme dans le cas des Chateaubriand, que nous avons cité plus haut, à quelque événement historique. Dans les trois premiers cas (allusion au nom, au blason ou au cimier), la devise médiévale anticipe la relation entre « corps » et « âme » que les théoriciens de la Renaissance et du baroque, formaliseront plus tard. Mais, comme nous l’apprend Michel Pastoureau dans son remarquable ouvrage intitulé L’Ours. Histoire d’un roi déchu, vers 1360 environ se fait jour en Angleterre une nouvelle mode. Un peu lassé déjà de l’usage héréditaire et très formalisé du blason, l’aristocratie invente ce qu’on pourrait bien appeler la « devise muette », c’est-à-dire un emblème personnel, subtilement chiffré. Michel Pastoureau en donne un magistral exemple avec l’ours du duc Jean de Berry, dont nul n’avait compris jusqu’à présent qu’il avait été suggéré par un jeu de mot entre « bear », « to bear », et Berry .
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