Suite à diverses interrogations sur le forum des Guerriers du Moyen Age je vous transmets les miennes.
Le célèbre manuscrit français du milieu du XIII° siècle la Bible dite de Maciejowski montre de nombreux soldats, chevaliers et rois, à pied ou à cheval. Ces personnages portent pour la plupart une cotte sur leur haubert et la plupart des chevaux sont "houssés". Or, pratiquement aucune cotte n'est armoriée, aucune housse n'est armoriée, les deux d'ailleurs ne correspondent que rarement aux couleurs portées sur le heaume. Les rares armoiries trouvées représentent des lions et se trouvent sur les écu de personnages interprétables comme un roi (ce qui au niveau symbolique peut être logique).
Ma question est la suivante, si on admet qu'à cette époque les armoiries servaient encore à se reconnaître au sein de la bataille, n'est il pas surprenant que l'on n'en représente pas sur les housses et les cottes?
AU niveau de la reconstitution, c'est important: si je fais une housse pour mon cheval, vais-je l'armorier? Et, si oui, comment? Comme dans le Manesse (qui est postérieur de presque 50 ans mais ne devrait-on pas appliquer la loi du valable 25 ans avant et après comme certains historiens le font).
AU niveau des données iconographiques, il est clair qu'en dehors de la France (restreinte au domaine royal), le port des armoiries sur les cottes est plus fréquent.
Au niveau de l'Héraldique, c'est important, si le royaume de France sous l'influence d'un Chef Charismatique n'utilisait pas les armoiries dans leur fonction première comment l'Héraldique française a-t-elle perduré et question subsidiaire, comment les guerriers français se reconnaissaient-ils?
EN ce qui me concerne, je pense que l'influence de Saint Louis a pu dicter cette convention artistique (ne pas attribuer d'armoiries à des personnages bibliques pour ne pas "toucher" au message symbolique) on sait d'ailleurs que le Saint Roi (sur le tard) était l'ennemi des ornementations vestimentaires.
Voici les réflexions.
Voici les questions:
Pensez vous qu'au XIII° siècle on portait ces vêtements armoriés pour des raisons de reconnaissance ou pensez vous que c'est une "légende urbaine"?
Pensez vous que cette attitude soit purement française (voire parisienne)?
Ou pensez vous que c'est parce que ce manuscrit est religieux qu'on a choisi de ne pas représenter d'armoiries?
Le célèbre manuscrit français du milieu du XIII° siècle la Bible dite de Maciejowski montre de nombreux soldats, chevaliers et rois, à pied ou à cheval. Ces personnages portent pour la plupart une cotte sur leur haubert et la plupart des chevaux sont "houssés". Or, pratiquement aucune cotte n'est armoriée, aucune housse n'est armoriée, les deux d'ailleurs ne correspondent que rarement aux couleurs portées sur le heaume. Les rares armoiries trouvées représentent des lions et se trouvent sur les écu de personnages interprétables comme un roi (ce qui au niveau symbolique peut être logique).
Ma question est la suivante, si on admet qu'à cette époque les armoiries servaient encore à se reconnaître au sein de la bataille, n'est il pas surprenant que l'on n'en représente pas sur les housses et les cottes?
AU niveau de la reconstitution, c'est important: si je fais une housse pour mon cheval, vais-je l'armorier? Et, si oui, comment? Comme dans le Manesse (qui est postérieur de presque 50 ans mais ne devrait-on pas appliquer la loi du valable 25 ans avant et après comme certains historiens le font).
AU niveau des données iconographiques, il est clair qu'en dehors de la France (restreinte au domaine royal), le port des armoiries sur les cottes est plus fréquent.
Au niveau de l'Héraldique, c'est important, si le royaume de France sous l'influence d'un Chef Charismatique n'utilisait pas les armoiries dans leur fonction première comment l'Héraldique française a-t-elle perduré et question subsidiaire, comment les guerriers français se reconnaissaient-ils?
EN ce qui me concerne, je pense que l'influence de Saint Louis a pu dicter cette convention artistique (ne pas attribuer d'armoiries à des personnages bibliques pour ne pas "toucher" au message symbolique) on sait d'ailleurs que le Saint Roi (sur le tard) était l'ennemi des ornementations vestimentaires.
Voici les réflexions.
Voici les questions:
Pensez vous qu'au XIII° siècle on portait ces vêtements armoriés pour des raisons de reconnaissance ou pensez vous que c'est une "légende urbaine"?
Pensez vous que cette attitude soit purement française (voire parisienne)?
Ou pensez vous que c'est parce que ce manuscrit est religieux qu'on a choisi de ne pas représenter d'armoiries?