[Ordres de chevalerie] Ordres survivants aujourd'hui

Après quelques recherches, voici quelques liens vers des ordres de chevalerie qui existent encore et qui ont un site web (liste non exhaustive) :

Ordre du Saint Sépulcre

Ordre de Malte

Ordre Constantinien de St Georges

Ordre de Saint Lazare de Jerusalem

Bailliage d’Utrecht de l’Ordre Teutonique

D'autres ordres subsistent tels l'Ordre de la Jarretière et celui de la Toison d'Or mais je n'ai pas trouvé de sites web officiels...

Cette institution Britannique, n'a pas besoin de site internet, car d'un élitisme extrême pour en faire partie mais qui donne à ses membres le droit au titre de " Sir ". Les bannières et armoiries des compagnons chevaliers sont suspendus dans la chapelle St. George à Windsor. Chaque stalle est munie d’une plaque montrant le nom et les armes de l’occupant. Les bannières et armoiries restent en permanence au dessus de la stalle du chevalier, et ne sont retirées qu’à sa mort.

Pour connaître le détail de certains ordres de chevalerie, il est toujours possible d'écrire au chef de l'Ordre ou à sa chancellerie.

De nombreux sites traitant de l'historique de ces Ordres subsistant et des Ordres disparus (ainsi que des Médailles et décorations) existent sur le Net.

Actif sur un Forum de collectionneurs, de nombreux liens y sont donné.
(Cf. http://medaille-be.forumactif.info/forum.htm ).

Desirez-vous que je les transmettent ici

Attention tout de même de ne pas confondre Ordre de Chevalerie et Ordre de Cour !

Voici sur ce lien quelques ordres de chevalerie les plus connus :

http://lorl.free.fr/ordlist.htm

Certains ordres sont moins connus, ils sont parfois les gardiens d'une tradition élévée à laquelle bien des gens seraient avides de souscrire. ils sont simplements l'incarnation d'un code de conduite souvent chevaleresque et non des sociétés secrètes fomentant je ne sais quels complots...

Gilles de CHARTES

INTVS LIGERE

Attention!!
L'Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem, ou l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Lazare de Jérusalem  n’existe plus.
C'est  l'Ordre Militaire et Hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem qui lui ressemble le plus.
Le Militaire et Hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem n'est pas de droit souverain ni pontifical.
Cette appellation est récente, créé en 1830, donc pas vraiment un ordre de chevalerie, plutôt une association ou ordre de fantaisie. De plus il comporte plusieurs obédiences, dont une créée par Charles-Philippe d'Orléans après son refus de candidature.
Pour plus de renseignements.
(Statut de l'ordre)

Comme le dit sieur de la Renaudie, en Angleterre pour avoir le titre de "Sir" il faut être:
Baronet (B.t)
Chevalier de l' Ordre de la Jarretière (KG)
Chevalier de l' Ordre du Chardon (KT)
Chevalier de l' Ordre du Bain (KCB)
Chevalier de l' Ordre de St-George et St-Michael (KCMG)
Chevalier de l' Ordre Royal de Victoria (KCVO)
Chevalier de l' Ordre de l'Empire Britannique (KBE)
Knight Bachelor (Kt)


Il y a aussi l'Ordre de Saint-Joachim, ordre de chevalerie au statut complexe.
Ses membres fondateurs souverains ont choisi de ne pas créer un ordre de chevalerie qui tire sa légitimité de l'autorisation ou le parrainage d'un fons honorums, mais plutôt de l'idéal de noblesse, qu'il cherche à promouvoir.
L'ordre continue d'endurer la critique pour ne pas avoir été fondé par un fons honorums, cependant, l'absence d'un fons honorums n'a pas empêché l’Angleterre et d'autres gouvernements européens à plusieurs reprises, de reconnaître l'Ordre de Saint-Joachim comme un véritable ordre de la chevalerie, comme l'empire romain du Saint-Siège, les royaumes de Hongrie, la Prusse, la Pologne et la Russie.
Il a été comptabilisé dans le "Debrett's Baronetage of England" et paru en 1832 dans le "A Key to Both Houses of Parliament"
Les chevaliers ont légalement eu le droit d'utiliser le titre de  "Sir" en Angleterre jusqu'à ce que de nouvelles lois ont été adoptées suspendant la reconnaissance générale et les honneurs étrangers au début des années 1800.
La succession a été respectée selon les règles de l'ordre depuis sa création, il n'a pas non plus été aboli, donc il existe toujours.
Aujourd’hui et comme toujours, il comporte très peu de membres. Il est de vocation humanitaire comme les autres.  

N’oublions pas:

L'Ordre des Saints-Maurice et Lazare
Le Très Vénérable Ordre de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem

Bonjour, Benington Garl

Et merci de votre intervention.

Effectivement, vous avez raison, l'ordre de saint Lazare, n'existe plus.
Mais il jouit d'une certaine reconnaissance. En France, une directive validée le 27 septembre 2007 par la Grande Chancellerie de la Légion d'Honneur lui autorise, en France, la diffusion de son appellation historique sous la forme associative, .... sans lui reconnaitre (bien sur) ses décorations. Je crois savoir que l'Autriche le reconnait ! Alors qu'il n'existe plus depuis le 13 novembre 1572.

Pour moi, l'histoire, rien que l'histoire, à savoir :
Le 13 novembre 1572, Sa Sainteté Grégoire XIII – désirant récompenser le duc de Savoie pour sa participation à la guerre contre les Turcs, institua finalement - par la bulle "Pro comissa Nobis " - "l’Ordre de Saint Maurice et Saint Lazare ", en réunissant l'Ordre Militaire et Religieux de Saint Maurice à l’Ordre Militaire et Hospitalier de St. Lazare de Jérusalem". Ce dernier, avait été créé en avril 1254 par la bulle papale "Cum a Nobis petitur"  avec pour vocation l’aide aux lépreux. Le 15 janvier 1573, les Ducs de Savoie, recevaient de Sa Sainteté la charge perpétuelle et héréditaire de "Grands Maîtres" des ordres réunis.  

Aujourd'hui, l’Ordre de Saint Maurice et Saint Lazare - avec près de quatre mille Dames et Chevaliers regroupés en plus de quarante Délégations réparties sur les cinq continents - est l'une des organisations chevaleresques à vocation caritative la plus importante dans le monde.

Voici le lien de l'ordre : http://www.osmsl.eu/pages/2.html

Cordialement.

je me permets de mettre en ligne, les ecrits suivants :

(Référence : L'héraldique au Canada/Heraldry in Canada, juin 1999)

L'ORDRE DE SAINT-LAZARE

par Daniel Cogné - Membre associé de l'Académie internationale d'héraldique

Certains membres de la Société héraldique du Canada m'ont récemment écrit pour protester contre les propos que j'ai tenus à l'égard de l'ordre de St-Lazare dans ma chronique bibliographique de mars 1999. J'y rappelais le combat du baron Hervé Pinoteau, vice-président de l'Académie internationale d'héraldique, contre les prétentions d'une organisation qu'il estime être un faux ordre de chevalerie et une imposture.

L'un des arguments de mes correspondants en faveur de l'authenticité de leur «ordre» est l'importance de ses oeuvres hospitalières dans le monde. Faut-il leur rappeler que le soutien à des oeuvres de charité, si noble soit-il, n'est en aucune façon la preuve de la légitimité historique d'un ordre de chevalerie. Si des activités philanthropiques étaient un critère d'authenticité, la Fraternité des Shriners ou les Chevaliers de Colomb pourraient eux aussi avoir les mêmes prétentions.

N'en déplaise à mes correspondants, I'ordre hospitalier fondé en Palestine au XIe siècle n'existe plus pour l'immense majorité des historiens. Mes correspondants savent-ils que leur «ordre» est sur la liste des faux ordres de chevalerie du ministère italien des Affaires étrangères, de l'ordre de Malte et du Vatican? Ils devraient consulter à cet effet L'Osservatore Romano (1935, 1953 et 1970) qui leur apprendrait que l'ordre de St-Lazare n'existe plus. La position officielle du Saint-Siège n'a pas changé en dépit de ce qu'ils m'ont écrit.

Ignorent-ils qu'en France il est interdit à l'«ordre» de St-Lazare d'utiliser cette appellation et que les lazaristes doivent se contenter d'être une association caritative? Pour la République française, toute tentative de faire revivre l'ordre de St-Lazare est un escroquerie punissable par la loi.

Il existe une documentation abondante sur cette question débattue depuis longtemps en Europe. Je ne peux ici qu'inviter mes correspondants à lire les ouvrages classiques sur le sujet, ceux d'Eugène Vignat ou de René Petiet et de nombreux autres historiens (Zeininger de Borja, Villarreal de Alava, Congrès internationaux des sciences généalogique et héraldique, etc.) qui ont établi, preuves à l'appui, que I'ordre de St- Lazare dont la dernière promotion authentique a été faite en 1788, est aujourd'hui disparu. Corume l'écrit le 3 Mars 1825, le duc de Doudeauville, ministre de Charles X : «L'ordre de St-Lazare est désigné comme un ordre qui ne se confére plus depuis 1788, et même qu'on laisse s'éteindre».

La lecture des Études sur les ordres de chevalerie du roi de France d'Hervé Pinoteau (Paris, Le léopard d'or, 1995) leur fera connaître une condamnation sans équivoque de l'ordre moderne de St-Lazare. L'auteur y publie notamment le texte de Louis XV abolissant le 15 juin 1757 les commanderies heréditaires de St-Lazare, ce qui rend bien illusoire leur «réapparition» au XXe siècle!

Ceux qui ont accès à l'internet pourront aussi consulter deux excellentes synthèses de la question : le site web de Guy Stair Sainty (www.ChivalricOrders.org) et celui de François Velde (www.heraldica.org). Ils y découvriront l'histoire rocambolesque d'un faux ordre de chevalerie fabriqué entre 1910 et 1940 par des escrocs d'extrême droite.

L'historien des mentalités dans les sociétés démocratiques de la fin du XXe siècle ne peut qu'être stupéfait par la prolifération des faux ordres de chevalerie. Elle se rattache d'ailleurs au trafic des faux titres de noblesse qui enrichit certains escrocs aux dépens des naïfs et des snobs. A cet égard, l'éditorial de John Kennedy (septembre 1997) dénonçant cette pratique au Canada est le bienvenu.

Ces phénomènes sont révélateurs d'un état d'esprit qui va bien au-delà de l'altruisme le plus noble ou du snobisme le plus débile. Le désir de se présenter comme les héritiers d'un passé mythique, même s'il est souvent nécessaire d'arranger la vérité historique, est symptomatique du malaise qui frappe les sociétés postmodernes. Face à l'éclatement de la culture traditionnelle, la chevalerie apparaît à la fois comme une référence refuge et une bouée de sauvetage, quite à ce que, dans les faits, l'on doive se contenter d'un néo-médiévalisme de pacotille.