Oulalalala.. je ne suis pas d'accord.. ça ne va pas du tout.
Je dois répondre à vos affirmations très cher 2Ailes.
Je sais que vous êtes dans le milieu de la justice, et c'est peut-être ce qui vous enferme, un peu, dans un carcan de certitudes que je me dois de démolir ici...
en toute amitié et sans aucun mauvais sentiment. Juste pour le plaisir de débattre du sujet. 2Ailes a écrit:Si vous tapez statue justice sur un moteur de recherche, à la rubrique image, vous obtiendrez de nombreuses représentations.
C'est la solution de facilité, mais soit.. moi, sur mon moteur de recherche, il y a quelques justices au sein dénudé... n'avez-vous pas des filtres vous empêchant de recevoir des images considérées comme indécentes ?
2Ailes a écrit:Si l'artiste doit toujours garder sa liberté d'interprétation, vous observerez qu'il n'y a pas de justice dénudée. Il ne faut pas confondre avec d'autres figures féminines allégoriques de la France, de la République ou de la liberté (souvenez vous de celle guidant le peuple sous le pinceau de Delacroix).
Alors là, je m'inscris en faux.
Certainement que depuis le début du XXe siècle, la pudeur a caché les atours de la justice, mais ce ne fut pas tout le temps le cas.
Je vous présente ici quelques œuvres qui nous montrent que cette allégorie n'a pas toujours été couverte.
de gauche à droite et de haut en bas :
Lucas Cranach : Allégorie de la Justice 1537
Bartholomeus Spranger : Allégorie de la justice et de la prudence 1599
Dominique Ingres : Jupiter et Thémis 1811
Jean-Baptiste Jouvenet : Allégorie du triomphe de la justice, vers 1700
Albrecht Dürer : Némésis ou la grande fortune 1502
Bien entendu, il s'agit d'une liste non exhaustive... mais cela met à mal l'idée que de tout temps, la justice fut prudemment couverte.
2Ailes a écrit:La justice est "toujours" (il doit sûrement y avoir quelques exceptions) représentée en toge et pas en armure (voir cet adage romain qui s'il ne concerne pas à l'époque spécifiquement la justice mais le sénat de Rome, trouve à s'appliquer : les armes cèdent à la toge).
S'agissant du bourrelet à la taille, il s'agit des plis de la toge (la statuaire majoritaire représente la justice portant une tunique lui couvrant le torse et une toge dont elle tient dans la main droite - avec le glaive) une extrémité, ce qui a pour effet d'avoir une masse de tissu importante au niveau de la taille.
Je ne suis à nouveau pas d'accord.
La justice peut porter la cuirasse... je l'ai d'ailleurs toujours vue ainsi depuis ma plus tendre enfance... sur la place Palud de ma ville de Lausanne. Elle trône sur la fontaine qui fait face à la syndicature (Mairie).
Pour conclure : comme pour toute allégorie, plus que la forme, ce qui compte c'est le message.
Peu importe qu'elle soit vêtue, nue, carapaçonée ou pas... l'essentiel est de reconnaitre en cette femme la justice.Je ne dis pas que dans l'administration juridique française un sein nu serait du plus mauvais effet, mais je prétends qu'il est faux d'ériger en règle absolue une telle chose.