Talleyrand

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, 1754-1838. Lisant actuellement ses mémoires, j'ai trouvé intéressant de me plonger sur les armes familiales. En voici ci-dessous une représentation :

De gueules, à trois lions d'or, armés, lampassés et couronnés d'azur.



Et ses armes sous le 1er Empire :



Parti : au I de gueules aux trois lionceaux d'or armés, lampassés et couronnés d'azur (Talleyrand-Périgord) ; au II d'or au sanglier passant de sable (fr:Bénévent) ; au chef des Princes souverains d'Empire brochant sur la partition. (J'ignore à quoi correspond la partie d'argent sur le dos du sanglier...)

Dans le Rietstap, j'ai trouvé un blasonnement plus complet qui répond à la question : ".....au 2 d'or au sanglier passant de sable chargé sur le dos d'une housse d'argent (Bénévent) ......".

Ah, voilà le pourquoi de la chose ! Merci !!

Merci de cette précision, Ami La Criante.
Néanmoins, je ne vois pas trop à quoi pouvait servir un tel accessoire, sauf à ce qu'il s'agisse d'un sanglier particulièrement coquet qui ne voulait pas se salir ?
Remarquez, cela peut être très pratique si vous vous faîtes faire des souliers en cuir de marcassin. La housse est livrée avec...

... Sans vouloir créer la polémique, une girouette d'or en meuble principal aurait été des plus appropriée...

Ou un caméléon ...

La Criante a écrit:Ou un caméléon ...

Bien vu .

Ami Vermant, point n'est en moi l'idée de vous en vouloir, sachez le bien. Je trouvais néanmoins nécessaire de corriger quelque peu les effets de cet humour.

Quant à votre remarque sur vos "plats pays", c'est aussi grandement en partie aux efforts diplomatiques du Prince de Talleyrand, que la Belgique obtint la reconnaissance de son indépendance par les puissances principales de la conférence de Londres en 1831, suite à son soulèvement contre le Roi des Pays-Bas...

... Je dois vous le concéder, l'ignorant moi-même ...

daphi a écrit:Quoi qu'il en soit, si l'on doit à l'Empereur Napoléon 1er de grandes victoires militaires et un pays en ruines, l'on doit au Prince de Talleyrand des victoires diplomatiques plus discrètes, mais bien la sauvegarde de la France vis à vis des "alliés" qui n'en auraient fait quant à eux qu'un satellite de deuxième ordre. Il est important de lire la correspondance diplomatique et privée de ce Prince, pour élargir un tant soit peu les idées préconcues que l'on a malheureusement du personnage

Sans vouloir alimenter une polémique ici hors sujet, j'abonde dans votre sens, ami Daphi : Talleyrand a été l'un des plus fins diplomates et l'un des plus grands hommes d'Etat qu'ait eus la France ; c'est elle qu'il n'a cessé de servir sous ses différents maîtres. On ne peut imaginer la situation de l'Europe et la position de la France après l'"épopée" napoléonienne. Convoqué au Congrès de Vienne par les "alliés" pour "acter" la soumission de la France, Talleyrand a réussi à faire bien plus que "sauver les meubles". Grâce aussi au talent de son cuisinier : Carême !

Cher Rannick, je constate que vous connaissez également le personnage, ce qui n'est pas si courant...semble t'il ! Pour ceux qui seraient curieux d'en apprendre un peu plus, voir entre autre : ICI

Talleyrand était également un « prince des gastronomes ». Son nom reste attaché aussi à Valençay où il avait acquis un domaine qui passait pour le plus vaste de France et qui, aujourd’hui, se visite. Le lieu a donné leur nom à deux spécialités renommées : un vin et un fromage de chèvre. Avis aux fines langues ! Du vin, on dit : « Le valençay est le prince des vins et le vin des princes ». Quant au fromage, il avait à l’origine la forme d’une pyramide complète comme celle qu’a conservée le pouligny-saint-pierre, autre non moins célèbre et délicieux fromage de biquette. C’est Talleyrand lui-même qui aurait ordonné qu’à l’avenir le valençay fût tronqué, afin de ne pas rappeler à Napoléon, quand il honorait sa table, les heurs et malheurs de la campagne d’Égypte...

Connaissant plus que bien Valençay (en ayant arpenté moult fois les jardins, couloirs, caves et escaliers du château, dépendances, et autres représentations théâtrales d'un coté ou de l'autre du décors) le vin et le fromage y existait bien avant le Prince de Talleyrand.

Pour le castel c'est avant tout une demeure d'agrément, à laquelle manque et manquera toujours une belle salle d'armes (de mon point de vue).

D'ailleurs et pour digresser saviez vous que le blason de Valençay sans être parlant stricto senso nous raconte l'Histoire du fief et du domaine ?

A savoir que les trois Tours d'Azur qu'il présente représentent son passé fortifié à savoir le castel proprement dit construit sur commande de Jacques Ier d'Etampes, en 1520, sur un castellum, lui même édifié à la place d'une construction romaine (une villa gallo romaine pour être précis),  la seconde représentant le Bas Bourg et la dernière, peu connue, l'évocation d'une commanderie templière. A cette époque, la terre de Valençay, comprenant 20 000 hectares, est dans la mouvance des comtes de Blois, mais morcelée entre plusieurs seigneurs.  les Templiers fondèrent de leur côté au-delà de la rivière du Nahon une commanderie. En 1160, le bas bourg se développe à son tour.



Quand vous saurez en sus que sous le château courent quelques tunnels (plus ou moins écroulés) dont au moins un va jusqu'à un rendez vous de chasse plus bas au pied du Nahon (la petite rivière du cru)...

Quant à la Touraine, je ne suis pas sur que nos amis berrichons (et en premier lieu votre serviteur pour en être la moitié d'un) soient de cet avis concernant Valençay (la forêt domainiale adjacente faisant une frontière de fait et laissant Villentrois à la Touraine médiévale mais au Berry moderne comme ancien fief construit par Foulques de Nerra face aux comtes de Blois, puis de la mouvance de Bléré (en Touraine donc). D'ailleurs si vous passez un jour par Valençay allez visiter la forteresse de Villentrois(si elle est encore visitable d'ailleurs)