La Jeannette

Arbilleur de Villars (Franche-Comté) porte : D’azur au chevron d’or, accompagné en chef de deux jeanettes d’argent tigées et feuillées de sinople et en pointe d’un arbre de même.

Il semble que la jeannette soit un narcisse sauvage.

Wikipedia donne
La jeannette est le nom populaire d'une plante, Conopodium majus
La jeannette jaune est l'autre nom donné à la narcisse jaune (Narcissus pseudonarcissus)

Celles du blason étant d'argent, le conopodium ayant des fleurs blanches, on peut penser qu'il s'agit de ça...

Ssire a écrit:Wikipedia donne
La jeannette est le nom populaire d'une plante, Conopodium majus
La jeannette jaune est l'autre nom donné à la narcisse jaune (Narcissus pseudonarcissus)

Celles du blason étant d'argent, le conopodium ayant des fleurs blanches, on peut penser qu'il s'agit de ça...

Merci. En suivant vos pistes, je trouve que ce peut être aussi le narcisse des poètes qui est blanc (ou presque) : voir ICI

Pourquoi avoir choisi cette fleur et cette appellation de la fleur ? J'essaie vainement de trouver par quel biais elle "parle"...

Improbable : ce serait Jean Jacques Arbilleur (1631/1691), orfèvre à Besançon, qui se serait créé des armoiries et aurait rendu hommage à sa délicieuse épouse , Jeannette de Lormot ??????

gonsans a écrit: ce serait Jean Jacques Arbilleur (1631/1691), orfèvre à Besançon, qui se serait créé des armoiries et aurait rendu hommage à sa délicieuse épouse , Jeannette de Lormot ??????

Ça me semble d'autant plus probable que l'arbre en pointe doit être un ormeau (l'ormeau = Lormot) !!!

Ssire a écrit:

gonsans a écrit: ce serait Jean Jacques Arbilleur (1631/1691), orfèvre à Besançon, qui se serait créé des armoiries et aurait rendu hommage à sa délicieuse épouse , Jeannette de Lormot ??????

Ça me semble d'autant plus probable que l'arbre en pointe doit être un ormeau (l'ormeau = Lormot) !!!

Assez fascinant d'imaginer que c'est peut être la bonne explication de ce blasonnement : spéculations 3 siècles plus tard .......

Même si cela reste une hypothèse, cette explication me plait beaucoup .

Quitte à poursuivre dans la spéculation. ..

Il y a deux jeannettes sur le chef.

Je me demandais, de fait, si une fille d'un prénom qui serait également Jeannette n'aurait pu naître de cette union.

Mais non, 3 enfants :
1. Claude François, (sans col pelle à tarte ni paillettes a priori).
2. Louise, vivante en 1743.
3. Claude Charles, marié à Claude Marguerite Gouthière

Tant pis

Mine de rien, il me semble que le blason est fautif - ou mal blasonné:
D’azur au chevron d’or, accompagné en chef de deux jeanettes d’argent tigées et feuillées de sinople et en pointe d’un arbre de même.
d'après ça, l'arbre est de sinople sur champ d'azur....
Ou alors il faut remplacer "de même" par aussi d'argent.
C'est quoi la réalité ?

J'ai trouvé ce blasonnement dans l'Armorial de Franche-Comté (Jules et Léon Gauthier - 1911) :

Arbilleur (famille de Besançon, XVIe siècle - XIXe siècle) : d'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux jeannettes (fleurs) d'argent et en pointe d'un arbre de même.

Arbilleur (famille de Besançon) (renvoi à la référence ci-dessus) : de sable à une croix pommetée d'or ; alias : de gueules à un maillet d'or accompagné de trois étoiles de même.

Roger de Lurion dans son Nobiliaire de Franche-Comté ajoute le tigé et feuillé de sinople , cela étant le "de même" renvoie probablement à l'argent : la formulation "aussi d'argent" serait plus appropriée.

gonsans a écrit:Roger de Lurion dans son Nobiliaire de Franche-Comté ajoute le tigé et feuillé de sinople , cela étant le "de même" renvoie probablement à l'argent : la formulation "aussi d'argent" serait plus appropriée.

Est nécessairement plus appropriée ! Sinon les blasonnements deviennent de la loterie !

Ssire a écrit:

gonsans a écrit:Roger de Lurion dans son Nobiliaire de Franche-Comté ajoute le tigé et feuillé de sinople , cela étant le "de même" renvoie probablement à l'argent : la formulation "aussi d'argent" serait plus appropriée.

Est nécessairement plus appropriée ! Sinon les blasonnements deviennent de la loterie !

la question que je me pose est : le "de même" renvoie t'il au dernier émail cité ou à celui du dernier meuble (ou pièce) mentionné. Autrement dit, les attributs tigé , armé, becqué ....ne sont ils pas mis "entre parenthèse" dans le blasonnement, leurs émaux n'étant pas pris en considération lorsqu'est utilisé le "de même" ?

gonsans a écrit:

la question que je me pose est : le "de même" renvoie t'il au dernier émail cité ou à celui du dernier meuble (ou pièce) mentionné. Autrement dit, les attributs tigé , armé, becqué ....ne sont ils pas mis "entre parenthèse" dans le blasonnement, leurs émaux n'étant pas pris en considération lorsqu'est utilisé le "de même" ?

"de même: S'emploie en blason pour éviter une répétition du métal ou de l'émail que l'on vient de citer. On dit aussi Du même." http://www.heralogic.eu/gloss_m1.html

"DU MÊME, se dit pour éviter la même répétition du dernier émail que l'on a nommé. On doit aussi éviter, autant que possible, de répéter ce dernier mot, que jusqu'à présent on a mal à propos confondu avec DE MÊME." http://www.blason-armoiries.org/heraldique/d/du-meme.htm

Ma foi, c'est assez clair : merci.

Je ne suis pas sûre que l'hypothèse avancée pour l'origine de Jeannette soit crédible, fut-elle charmante.
La "Janecte" désignait déjà le narcisse dit des poètes au XV° siècle dans une oeuvre titrée l'amant rendu cordelier qui date de 1477.
L'étymologie reste mystérieuse par contre.

flocon a écrit:Je ne suis pas sûre que l'hypothèse avancée pour l'origine de Jeannette soit crédible, fut-elle charmante.
La "Janecte" désignait déjà le narcisse dit des poètes au XV° siècle dans une oeuvre titrée l'amant rendu cordelier qui date de 1477.
L'étymologie reste mystérieuse par contre.

Mais il s'agissait "d'imaginer" pourquoi il y avait des jeannettes dans les armoiries Arbailleur...et pas l'origine de l'appellation Jeannette.

flocon a écrit:Je ne suis pas sûre que l'hypothèse avancée pour l'origine de Jeannette soit crédible, fut-elle charmante.
La "Janecte" désignait déjà le narcisse dit des poètes au XV° siècle dans une oeuvre titrée l'amant rendu cordelier qui date de 1477.
L'étymologie reste mystérieuse par contre.

L'hypothèse n'est peut-être pas fondée, mais je la trouve tout à fait crédible ! Y a-t-il un élément objectif pour établir sa non crédibilité ? (Par exemple si on peut établir que le terme de "Jeanette" n'était pas encore employé au moment de la création des armes...)

Ssire a écrit:

flocon a écrit:Je ne suis pas sûre que l'hypothèse avancée pour l'origine de Jeannette soit crédible, fut-elle charmante.
La "Janecte" désignait déjà le narcisse dit des poètes au XV° siècle dans une oeuvre titrée l'amant rendu cordelier qui date de 1477.
L'étymologie reste mystérieuse par contre.

L'hypothèse n'est peut-être pas fondée, mais je la trouve tout à fait crédible ! Y a-t-il un élément objectif pour établir sa non crédibilité ? (Par exemple si on peut établir que le terme de "Jeanette" n'était pas encore employé au moment de la création des armes...)

La famille Arbilleur figure dans l'armorial de Salins, mais n'est pas dessinée.......;

Quant à Jeannette pour Narcissus Poeticus, cela semble être une appellation fortement connotée Franche-Comté. Incidemment, c''est amusant de voir comment Comtois est devenu" des comptoirs" ! (probablement parce que les Franc-Comtois sont des ivrognes )

Jeannette : Noisette 1826 ; Bory de St-Vincent et all. 1827 ; Lecoq 1844 ; Le Maout 1844 ; Berher 1856 (Vosges) ; Lions 1863 ; Beauquier 1879 ;
Jeannette « s'est dit d'une espèce de plante mal définie (1615), puis du narcisse des poètes (1845). » (Rey)
Jannette : Lamarck & De Candolle 1815 (Franche-Comté) ; Cuvier 1825 ; Gaudy-Le Fort 1827 (Fr.-Comté) ; Spach 1846 ; Durheim 1856 ;
Jeannelte : Bulliard 1777 ;
Jeaninette : Bulliard 1777 ;
Jeannette blanche : Aubriot 1885 ; Berher 1887 ; Lachot 1894 ; Bonnier ; Bonnier+Layens 1946 ; Kritter 1993 ; (W1, W2, W3, W17)
Jeannette des Francs-Comptois : Bulliard 1777 ;
Janette des Contois : St-Germain 1784 ;
Jeannette des comptoirs : Thuillier 1799 ; Willemet 1808 ;
Janette des comptoirs : Bastien 1809 ; Poiteau 1811 ;

Les Narcisses ne sont pas nombreux : quelques familles en Ile de France et en Bourgogne, une au Tyrol, une en Angleterre ...
Quant aux Jeannettes, on trouve les bourguignons SAGET qui en ont adopté une.

Une jeannette! voila de quoi faire mon pseudo , un meuble parlant !!

jolie fleur je pense!

Bonne idée, Jeanne.
C'est une suggestion à travailler...
Peut-être l'incorporer dans vos armes... ou en ornements extérieurs...

Sivane Saray a écrit: [...] Peut-être [...] en ornements extérieurs...

Oui, oui ! Et nous aurons ainsi du minéral et du végétal.

bonsoir à tous les deux je vais créer un poste dans l'atelier du héraut pour regrouper tout ensemble, ainsi vous verrez le dernier blason en date et on voit ensuite, pour une jeannette??

à tout de suite alors

gonsans a écrit:
...
Quant à Jeannette pour Narcissus Poeticus, cela semble être une appellation fortement connotée Franche-Comté. Incidemment, c''est amusant de voir comment Comtois est devenu" des comptoirs" ! (probablement parce que les Franc-Comtois sont des ivrognes   )

Rhoo.. suis indigné.


J'ignore si c'est pertinent, mais c'est pour faire avancer le Schmilblick:
la jeanette est très commune dans la région.
Du coté de Montbéliard (et sans doute au delà), on nomme aussi la jonquille des bois, la "campenotte" (ou campenote?).