par Klemens Ven 16 Jan 2015 - 13:26
La coprincipauté trouve son origine dans la conclusion en 1278 d'un premier paréage entre Pere d'Urtx, évêque d'Urgell et Roger Bernat III, puis d'un second en 1288 entre les mêmes protagonistes. L'évêque d'Urgell était vassal du comte de Barcelone, dont les armoiries sont aujourd'hui celles de la Catalogne. Le premier comté de Foix a été réuni en 1290 à la vicomté de Béarn, créant ainsi le second comté de Foix. Les armoiries andorranes viennent de là.
La souveraineté commune s'est ensuite déclinée au gré des évolutions politiques de l'évêché d'Urgell et du comté de Foix.
En 1398, Isabelle de Foix, héritière de la maison de Foix-Castelbon, porte les titres de comtesse de Foix et de coseigneur d'Andorre dans la maison de Grailly. (∞ Archambault de Grailly) En 1434, le mariage de Gaston IV avec Éléonore de Navarre (maison de Trastamare) rapproche la coseigneurie d'Andorre de l'héritage navarrais. En 1472, Gaston décède et transmet ses titres à son épouse qui, lorsqu'elle mourut en 1479, les transmit à son tour à son petit-fils François-Phébus, qui hérite alors du comté de Foix, de la part fuxéenne de la coseigneurie d'Andorre et de la couronne de Navarre. Celui-ci mourut à son tour en 1483 et le triple héritage fut alors recueilli par sa sœur Catherine de Foix-Navarre, qui, en épousant Jean d'Albret, fit passer les trois titres unis dans la maison d'Albret. La suite est un peu plus connue : Henri, fils de Jean et Catherine, devient roi de Navarre et cetera en 1517 ; sa fille Jeanne lui succède en 1555 ; enfin, son fils Henri de Bourbon lui succède en 1572 sous le nom d'Henri III. Devenu roi de France en 1589 sous le nom d'Henri IV, ce dernier rattacha le royaume de Navarre et le comté de Foix à la couronne de France, et rapporta la cosouveraineté andorrane au chef d'Etat français.
Après la chute définitive de la monarchie bourbonienne, les chefs d'Etats français ont conservé leurs prérogatives sur la principauté d'Andorre, sans toutefois en faire grand cas. Le retour de la France dans les affaires andorranes est récent, d'abord sous le mandat de François Mitterrand avec la signature d'une constitution en 1993, puis durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, très présent dans la vie du pays. Par contre, François Hollande est assez discret sur ce point.
Du côté d'Urgell, les évêques se sont succédé sans trop d'évolution.
Ils se sont surtout effacés durant l'ère franquiste.
Depuis 1981, les règles andorranes se sont assouplies.
La constitution de 1993 a permis au pays d'être reconnu internationalement.
K.WG