Bonsoir mes chers amis,
À Boischampion , je croyais que votre intervention "condamnait" l'existence des Marques de marchand en tant que meuble héraldique, mais comme vous le dites si bien: dans un cas il est incorporé aux blasons familiaux et perdurera dans le temps et dans un autre cas il sera utilisé le temps d'une vie de labeur ou d'artisanat et à la mort de son maître d'oeuvre il disparaitra avec lui
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À JFGR , prenons un marchand ou un négociant, il ne sait ni lire ni écrire. Il doit veiller à son négoce et se doit de "signer" ses contrats... Comment faire
Il se souvient de son aïeul qui était potier, il se souvient aussi qu'il marquait ses poteries d'un dessin particulier pour signifier que c'était là son travail et pas celui du voisin qui risquait peut-être de le lui voler ou de lui en disputer la propriété "intellectuelle", les droits d'auteurs déjà; pourquoi notre négociant, ne reprendrait-il pas cette marque "familiale" à son bénéfice et ainsi pouvoir signer ses contrats sans écrire une seule lettre car tous le monde sait (presque) dessiner, rebénef
Mais pourquoi un écu
Notre négociant est devenu un notable de sa paroisse, y étant "parvenu", il lui est maintenant impossible de frayer avec le peuple et il se doit de se muer en bon donateur de sa paroisse pour le salut de son âme. Il scelle ses contrats et les documents qu'on lui soumet: legs, reconnaissance de dettes, contrats de mariage, héritage, etc. Son sceau est chargé de sa légende et de sa marque, c'est nu(l), il va y mettre un écu sur lequel il apposera définitivement sa marque et celle de ses hoirs dans l'avenir. Devenu bourgeois de sa cité, il y ajoutera des ornements extérieurs pour se démarquer encore plus. Et enfin, voici la marque de marchand de notre négociant du passé devenue armoiries qui témoignent de sa réussite personnelle d'abord, et de la réussite familiale de ses héritiers ensuite. Pour sûr, on se rappellera de lui et de la marque de marchand dont il faisait usage
À nous deux levyryl , si le fait d'accomoder les plats et de les servir, sans y perdre son latin, aux épicuriens que vous êtes, signifie faire oeuvre de latiniste alors oui j'en suis un
Comme le Grand Jules (César
) est venu se perdre dans les forêts Gauloise, j'en ai gardé une certaine latinité, même si mes arrières-arrières-arrières-aïeux sont plutôt Germains, d'au-delà du Rhin, et donc barbares.
Sans être latiniste
, je peux tout aussi bien faire humblement oeuvre d'éclectisme, car étant tombé dans le chaudron de l'amour des mots, des dates et des sujets divers quand je n'étais plus très petit, je prends mon plaisir dans les vieux papiers et les vieilles marmites
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Heureux de vous retrouver ici.