Ssire à dit dans un autre post :
Mais là où je coince le plus c'est pour le très vague "livre au naturel" en chef...C'est comment un livre au naturel ?
Ce à quoi Bddd à répondu :
Ssire, je suis heureux de lire vos remarques, car elles furent précisément les miennes voici quelques mois, c'est-à-dire au moment où j'avais fait mes premières propositions de dépôt d'armoiries au ministère. A cette occasion, le Conseil d'Héraldique et de Vexillologie m'avait fait plusieurs recommandations, dont la fameuse formulation de "livre au naturel" que vous soulevez. Cette formulation m'a valu plusieurs échanges avec Laurent Granier qui, comme moi, n'était pas très chaud à l'idée de cette formulation (dans un premier temps, nous avions proposé des émaux explicites). Sur insistance du Conseil d'Héraldique et de Vexillologie, Laurent Granier a su merveilleusement interpréter cette recommandation en proposant cette belle couleur. Mais je suis d'accord avec vous, l'expression "au naturel" dans ce cas est sujet à interprétation.
J'ouvre donc ce fil de discussion car ce sujet m'interpelle.
Il me semble que la notion de "au naturel" doit être graphiquement interprétée de manière compatible avec une autre règle de l'héraldique qui veut que l'on emploie des couleurs vives et saturées.
Par exemple, un arbre au naturel, c'est un arbre avec un feuillage de sinople et un tronc marron (brun, tanné ?), mais quelqu'un de facétieux pourrait tout autant faire observer qu'à l'orée de l'automne, le feuillage naturel tire plus vers l'orange. Comme quoi, au naturel peut porter à confusion.
Pour l'homme ou les parties de corps humain, il y a la spécificité de carnation, sorte de rose clair (exception à la règle des couleurs vives - au fait, pourquoi un homme au naturel serait-il nécessairement de carnation rose ? Une tête de maure de carnation est-elle de sable ? - je referme la digression).
Pour le surplus, je pense que l'expression "au naturel" ne doit pas être galvaudée.
Dans l'exemple de Bddd, je pense que l'expression "livre au naturel" n'est pas appropriée et qu'il aurait mieux valu dire "à un livre aussi d'argent, relié de sable", seul moyen d'éviter l'enquerre puisque le champ est d'argent.
Un livre au naturel, c'est nécessairement un livre d'argent car en héraldique, couleur papier jaune vieilli, ça n'existe pas. En outre, la reliure naturelle d'un livre est-elle nécessairement noire ?
Je le redis, il me semble qu'au naturel ne peut s'exprimer graphiquement que par l'emploi de couleurs héraldiques répertoriées (azur, gueules, sinople, sable, or, argent, brun, tanné, acier, orangé...) qui couvrent déjà toute la palette.
Qu'en pensez-vous ?
Mais là où je coince le plus c'est pour le très vague "livre au naturel" en chef...C'est comment un livre au naturel ?
Ce à quoi Bddd à répondu :
Ssire, je suis heureux de lire vos remarques, car elles furent précisément les miennes voici quelques mois, c'est-à-dire au moment où j'avais fait mes premières propositions de dépôt d'armoiries au ministère. A cette occasion, le Conseil d'Héraldique et de Vexillologie m'avait fait plusieurs recommandations, dont la fameuse formulation de "livre au naturel" que vous soulevez. Cette formulation m'a valu plusieurs échanges avec Laurent Granier qui, comme moi, n'était pas très chaud à l'idée de cette formulation (dans un premier temps, nous avions proposé des émaux explicites). Sur insistance du Conseil d'Héraldique et de Vexillologie, Laurent Granier a su merveilleusement interpréter cette recommandation en proposant cette belle couleur. Mais je suis d'accord avec vous, l'expression "au naturel" dans ce cas est sujet à interprétation.
J'ouvre donc ce fil de discussion car ce sujet m'interpelle.
Il me semble que la notion de "au naturel" doit être graphiquement interprétée de manière compatible avec une autre règle de l'héraldique qui veut que l'on emploie des couleurs vives et saturées.
Par exemple, un arbre au naturel, c'est un arbre avec un feuillage de sinople et un tronc marron (brun, tanné ?), mais quelqu'un de facétieux pourrait tout autant faire observer qu'à l'orée de l'automne, le feuillage naturel tire plus vers l'orange. Comme quoi, au naturel peut porter à confusion.
Pour l'homme ou les parties de corps humain, il y a la spécificité de carnation, sorte de rose clair (exception à la règle des couleurs vives - au fait, pourquoi un homme au naturel serait-il nécessairement de carnation rose ? Une tête de maure de carnation est-elle de sable ? - je referme la digression).
Pour le surplus, je pense que l'expression "au naturel" ne doit pas être galvaudée.
Dans l'exemple de Bddd, je pense que l'expression "livre au naturel" n'est pas appropriée et qu'il aurait mieux valu dire "à un livre aussi d'argent, relié de sable", seul moyen d'éviter l'enquerre puisque le champ est d'argent.
Un livre au naturel, c'est nécessairement un livre d'argent car en héraldique, couleur papier jaune vieilli, ça n'existe pas. En outre, la reliure naturelle d'un livre est-elle nécessairement noire ?
Je le redis, il me semble qu'au naturel ne peut s'exprimer graphiquement que par l'emploi de couleurs héraldiques répertoriées (azur, gueules, sinople, sable, or, argent, brun, tanné, acier, orangé...) qui couvrent déjà toute la palette.
Qu'en pensez-vous ?