À mon tour de vous proposer le blasonnement de mes armoiries, approuvées par la ministre en date du 12 mai 2014 :
D'argent au sanglier et au lion affrontés, le sanglier de sinople, défendu d'argent et onglé de sable ; le lion à la queue fourchée et passée en sautoir de gueules, armé et lampassé de sable, le tout accompagné en chef d'un livre au naturel.
L'écu, surmonté d'un heaume d'argent grillé, colleté et liseré d'or, doublé et attaché de gueules, aux bourrelets et lambrequins de sinople et d'argent.
Cimier : deux tiges de lin comportant chacune un bouton et deux fleurs au naturel, le tout passé en sautoir.
Devise : pro Ermesindis terrarum heredum felicitate, en lettres de sable sur un listel d'argent doublé de gueules.
La demande d’enregistrement de nouvelles armoiries personnelles a été motivée par un désir d’expression identitaire, basé en partie sur l’origine géographique et en partie sur le métier et la passion du requérant.
Les meubles à dextre et à senestre évoquent respectivement le sanglier représentant traditionnellement et officieusement la province de Luxembourg ainsi que le lion luxembourgeois. Le sanglier est de sinople, en référence à la nature verdoyante de la province. Le lion évoque le lion luxembourgeois, sans pour autant lui ressembler trait pour trait : l’absence de couronne suggère l’humilité, tandis que les griffes et langue ont été teintées de sable, rappelant par là la douloureuse séparation du Luxembourg de 1839 ; la tristesse de cette séparation apparaît également sur les sabots du sanglier. Ces meubles prennent place sur un écu d’argent, symbolisant l’élément terre : la terre luxembourgeoise est la même, mais deux nouvelles identités se sont forgées. Le requérant exprime ainsi sa double nationalité belge et luxembourgeoise, comme deux identités réunies en un même sentiment d’appartenance.
Par-dessus ces racines géographiques et culturelles exprimées, se trouve au chef un livre au naturel. Ce livre de la connaissance fait directement référence au métier d’historien du requérant. Sa position au chef indique la place capitale de la connaissance en général, de l’histoire en particulier.
Le cimier présente quelques brins de lin. Il s’agit d’une référence directe au nom du lieu-dit où le requérant a grandi : le Lingenthal (c’est-à-dire, la vallée du lin). Anciennement, ce lieu-dit sur la frontière belgo-luxembourgeoise accueillit des cultures de lin.
La devise peut donner en traduction : « Pour le bonheur des héritiers des terres d’Ermesinde ». Ermesinde est la comtesse de Luxembourg qui vécut entre 1186 et 1247. Grâce à une judicieuse politique matrimoniale et à une diplomatie teintée de sagesse, Ermesinde parvint à unifier bon nombre de territoires luxembourgeois sans faire couler de sang. Parmi ces territoires les plus importants, citons le comté de Luxembourg, le marquisat d’Arlon, les comtés de Durbuy et de La Roche. Elle contribua à former ce qui deviendra le futur duché de Luxembourg. Le choix de rendre hommage à cette comtesse dans la devise évoque la nostalgie d’un Luxembourg unique, ainsi que l’activité de bénévole du requérant. En effet, la comtesse Ermesinde repose à Clairefontaine (commune d’Arlon), sur le site de l’ancienne abbaye cistercienne qu’elle fonda. Le requérant fait partie de l’équipe de bénévoles qui entretiennent ce site historique et archéologique.
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