Braine-l'Alleud
Localité dont le territoire fut habité à l’époque pré-historique, Braine-l’Alleud apparaît dans les documents écrits dès le XIIè siècle.
En 1131, la paroisse y est mentionnée dans la cession à l’abbaye de Gembloux, d’un bien nommé "Dudinsart", par Godefroid Ier, duc de Brabant, et Godefroid, son fils.
Quant à la franchise, village ou communauté9 rurale affranchie, c’est-à-dire dotée d’une coutume urbaine particulière et d’un échevinage local, elle existait en 1218, très probablement.
Au cours des temps, son nom en néerlandais Eigenbrakel, apparaît sous diverses graphies. Il a pour origine, d’une part, le terme Braine, ancienne appellation de la rivière le Hain, d’autre part, celui de l’alleu, désignant une terre franche, eu égard à l’alleu que possédait à cet endroit le duc de Brabant, comme le spécifie Henri Ier dans un acte de juin 1197. Ce dernier fut sans doute accolé au premier pour distinguer cette localité des trois autres du même nom qui l’avoisinent.
La franchise, dont la création peut, sans doute, s’intégrer dans le mouvement général qui vit aux XIIè et XIIIè siècles se multiplier sur le territoire brabançon des fondations urbaines dont l’initiative, dans la plupart des cas, revint aux ducs et notamment à Henri Ier, faisait partie en 1440 du fief que le seigneur du lieu détenait du duc de Brabant.
Celui-ci jouisssait dès 1489 de la justice à tous les degrés sur le territoire de la franchise comme d’ailleurs sur celui de la foraineté.
L’administration de la franchise était aux mains d’un échevinage particulier qui ressortissait à chef de sens aux échevins de Bruxelles; il suivait une coutume urbaine, contrairement aux échevins de la foraineté qui eux appliquaient le droit rural d’Uccle, de même que les seigneuries voisines qui relevaient du duc de Brabant; dans les zones de ressort hennuyer, la coutume de Mons était en vigueur.
Le sceau des échevins de la franchise portait en 1358, un écu burelé à trois lions brochants, armoiries de Nicolas de Barbençon, seigneur du lieu au XIIIè siècle.
La possession de ces armes a été reconnue à la commune de Braine-l’Alleud par arrêté royal du 25 mai 1838; leur usage actuel a été autorisé par l’arrêté royal du 5 septembre 1978. Elles sont ainsi décrites : "d’or à quatorze burèles d’azur et trois lions d’or brochant sur le tout".
Sur le plan féodal, le territoire se présente comme une terre fort morcelée.
La seigneurie principale, celle de Braine-l’Alleud, fief du duc de Brabant, vit se succéder à son poste de commande, une série de seigneurs appartenant à diverses familles. Citons notamment quelques noms : les châtelains de Bruxelles, les Brabançon, Fagnolles, Enghien, Grez, Witthem, Montbroeck, Berghes, S’Heerenberg, Hohenzollern, Cusance, Lorraine, Vaudemont, Rohan, Soubise, Marsan.