Hospices de Beaune

Bonjour à tous,
Voici quelques photos d'une de mes récentes visites : les hospices de Beaune, édifiés en 1443 par Nicolas Rolin, chancelier du Duc de Bourgogne, avec son épouse Guigone de Salins.

J'ai déjà évoqué en ces lieux cet édifice dans un sujet sur le contournement par courtoisie des armes de l'époux en direction des armes de l'épouse. Vous en trouverez une illustration sur le vitrail ci-dessous. A gauche, les armes de Nicolas Rolin et à droite, celles de Guigone de Salin que l'on pourrait blasonner ainsi : Parti, au 1 de Rolin et au 2 de Salins. En bas du vitrail, on peut noter les lettres N G entrelacées pour Nicolas et Guigone.

L'ensemble des photos sont prises dans la "salle des pôvres" et la chapelle de l'Hôtel-Dieu. N'ayant pas pris mon appareil photo, je me suis contenté de mon téléphone, dont la qualité de prise de vue est moindre. Par contre, pour appeler, il est plus utile que l'appareil photo ( )



Je mets en ligne ensuite une série d'écus (je n'ai pas fait le travail d'identification).

Une première série composée de 2 fois 3 écus.
Les trois de gauche sont un écartelé, avec un écu en coeur. Les trois de droite sont parti au 1 de l'écu de gauche et au deux d'autres armoiries (champ d'argent, meubles : 5 écus d'azur à 5 besant d'argent posés en sautoir (les besants, car les 5 écus sont posés en croix, les trois qui forment le pal sont dans le même sens et les deux posés à l'extrémité de la fasce sont "couchés", la pointe de l'écu vers le centre), avec une bordure). Le tout est assez compliqué à blasonner.



Les deux photos suivantes de 2 fois 3 écus différents sont les armes que l'on voit au verso des premières. Là encore, je n'ai pas fait le travail d'identification.

Vous noterez la présence d'une comète, puisque j'ai vu que ce sujet était abordé par ailleurs.


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Vous trouvez ensuite la charpente de la salle des pôvres, constituée de poutres engoulées (autre allusion à un autre sujet de ce forum) alternativement par des gueules d'animaux ou des têtes humaines.



Enfin, une dernière photo, prise dans une autre pièce des hospices, sur une cheminée monumentale, et qui me semble d'une autre époque, compte tenu du graphisme utilisé (en tout cas, en vrai, ça dénote un peu dans le style du reste des hospices).

Vive le téléphone permettant de faire des photos, car celles-ci son fort intéressantes et assez belles je dois dire ! Je passais souvent devant ce lieu il y a encore quelques années lorsque, de Suisse, je me rendais dans ma famille, en Anjou. Merci pour ce partage !!

Même s'ils ont fait beaucoup de progrès, les téléphones n'offrent pas encore la même qualité qu'un appareil photo, surtout pour prendre des photos de monuments à plusieurs mètres au dessus de la tête avec des détails assez petits... Mais bon, je n'avais que ça sous la main.

Après quelques recherches, j'ai identifié certaines armoiries, les plus faciles, me direz vous.
En effet, il est normal de trouver les armes des ducs de Bourgogne, mais celles ci ont un peu évolué au fil des ans et de leurs titulaires.

Dans la première série de 2 fois 3, on retrouve :
les trois de gauche sont les armes de Philippe III de Bourgogne, dit Philippe le Bon et les trois de droite sont celles d'Isabelle de Portugal, sa (troisième) femme. C'est la fille de Ferdinand du Portugal.

Voilà, après cette première étape aisément franchie, je me remets au travail. Si certains connaissent certaines de ces armes...

Mercì, cher 2Ailes, pour cette photos!
Mais... je reste un peu perplexe, pourquoi ici


et ici



me semble de voir quatre ecussons des papes bien alignés l'un après l'autre:
- Nicolò V (Parentucelli: les clés en sautoir)
- Pio II (ou III) (Piccolomini: les croissants)
- Leone X (ou XI, ou Clemente VII, ou PioIV) (Medici: les torteaux)
- Leone XIII (Pecci: le comète)
mais sans ornements pontificaux...

Les armoiries sur la cheminée (sauf erreur, je dirais : d'azur au lion d'or, à la barre brochante d'argent, chargée de trois roses de gueules) sont celle de la famille BATAULD. En 1660, Louis Bétauld (frère d'Hugues et héritier de ses titres depuis 1652), fit construire un nouveau bâtiment. La salle Saint-Louis, qu'il fit édifier, remplaça l'ancienne grange du pressoir devenu vétuste.
La cheminée où se trouvent ses armoiries est justement celle de la salle Saint-Louis.

Voilà pour ce que j'ai trouvé rapidement.

Pour la suite, il va falloir chercher un peu plus.
Messire Aruspex, je n'ai pas la réponse à ce stade.

Le blason de gueules aux clés d'or posées en sautoir est aussi celui de la famille ducale de Clermont-Tonnerre.

Pour le reste, je suis entièrement d'accord avec Messire Aruspex !

Le blason d'or aux 5 besants de gueules et au besant de France est celui des Médicis, depuis Marie de Médicis, épouse d'Henri IV.

A l’extrême gauche, il doit s'agir de Jean Rollin, fils de Nicolas Rollin et cardinal.
D'après ce site, trouvé à partir de wikipédia (désolé pour mes sources si communes )

EDIT : Désolé pour ce post qui est une redite, la réponse ayant été donnée par le passé par notre ami 2Ailes : http://heraldique.virtuaboard.com/t1767-hospices-de-beaune Libre aux modérateurs de le supprimer.

Une amie m'a montré quelques photos de sa visite des hospices de beaune, dont celle-ci prise dans la salle Louis Bétault :

Je l'ai blasonné comme ça : D'azur au lion d'or, à la bande brochante d'argent chargée de trois roses de gueules.
Déjà est-ce que j'ai bon ?

Je serais très curieux de savoir à quelle famille il appartient, puisque ce n'est ni celui de la ville, ni celui des hospices.



*Je verrouille le sujet vu le doublon, je ne le supprime pas car il a l'avantage de rappeler l'utilité du moteur de recherche du forum :p
~Romuald~*

Rietstap donne :

Betauld de Chemauld D'azur, au lion d'or, à une bande d'argent, brochant sur le tout, ch. de trois roses de gueules.

Invité a écrit:Le blason de gueules aux clés d'or posées en sautoir est aussi celui de la famille ducale de Clermont-Tonnerre.

Je crois que les Clermont-Tonnerre, propriétaires du château de Bertangles dans la Somme, où M.Barre, maître verrier et meilleur ouvrier de France et collectionneur passionné de vitraux, a ouvert récemment une exposition permanente, portent des clefs d'argent et non d'or. Le hasard fait que le chapitre des chanoinesses de Remiremont (Vosges) porte les mêmes armes de gueules aux clefs d'argent en sautoir, adoptées ensuite par la ville de Remiremont (étymologiquement, mont de Romaric, un saint abbé, disciple de saint Colomban).
Ces armes du chapitre sont notamment sculptées en fronton de l'établissement que ces chanoinesses avaient à Plombières, à quelques dizaines de mètres du monument commémorant l'entrevue de Cavour et de Napoléon III, qui a décidé du sort d'une Italie indépendante. On les retrouve en conséquence de la possession du Val d'Ajol par ce chapitre, sur la bague des andouilles du Val d'Ajol : c'est un peu inattendu, mais c'est très opportun pour intéresser les consommateurs à l'héraldique....(et les héraldistes à la gastronomie franc-comtoise et lorraine). A vos fourchettes !!!!

Masoeur m'a envoyé une photo de divers blasons de ces hospices, et je consulte ce post pour lui répondre: je constate malheureusement que tous les liens de Deux Ailes ont disparu - on peut les lire avec la touche "Modifier" mais ils ne délivrent plus aucune image !

Les clefs des Clermont sont effectivement d'argent.

Voila la photo communiquée par ma soeur, annotée selon les indications d'Aruspex :

Grazie, caro amico.

Il primo stemma a sinistra cosa contiene esattamente?
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Merci, cher ami.

Le premier bouclier sur la gauche contient quoi exactement?

A part la bande d'argent, je n'arrive pas à bien distinguer les autres éléments.